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dimanche 31 janvier 2016

Better than yesterday

La semaine dernière, je suis tombée par hasard sur la lettre imaginaire d'Isabelle Tessier pour son futur chéri. Elle y explique quelque-chose qui me semble plutôt  bien résumer ce que je pourrais attendre d'une relation dans le futur.
Elle dit qu'elle voudrait poursuivre sa vie de célibataire mais à deux, que chacun conserve son identité propre en somme, et se retrouve pour les bons moments.
Évidemment, c'est un peu utopique dès lors qu'on veut construire, vivre dans un endroit plus grand, faire des enfants, évidemment.
Il y a dès lors qu'on tombe amoureux une sorte d'emprise, une sorte de volonté commune de ne faire plus qu'un, énorme erreur...
Si je me souviens bien. Lui et moi, puisque je ne dirai plus jamais nous, on a jamais été aussi heureux que lorsque je vivais à Paris et lui dans son Pays Basque. Il y avait une espèce de magie, une sorte de tension passionnelle bien réelle, qui s'est concrètement éteinte à l'instant où j'ai posé ma valise dans son 40 m2...
Alors je ne suis pas en train de dire que c'est l'avenir des relations amoureuses que de vivre ainsi, chacun chez soi. Mais ça pourrait pour ma part très bien m'aller.
Le divorce a l'avantage de savoir ce qu'on veut d'une relation amoureuse et encore plus ce qu'on ne veut pas, ce qu'on ne veut plus.
Alors, comme il paraît que je n'ai aucune personnalité et que je suis à priori un mouton de panurge, eh bien, j'ai envie moi aussi de pomper tranquillement la démarche tout à fait fantastique de cette blogueuse québécoise.
Moi aussi, j'ai envie de parler à quelqu'un qui n'existe sans doute pas, qui est une utopie, un rêve, je ne sais pas, un fantasme.
J'aime bien la démarche et puis soyons objectifs, ça me serait fondamentalement bénéfique tant c'est un sacré carphanaüm là haut
Tu verrais ça, je te raconte pas le bordel là dedans.
Je peux te dire un truc et te sortir le contraire une minute trente montre en main plus tard, c'est dur pour moi, et pour mes amies encore plus je crois.
Alors moi, je voudrais te dire, no stress. T'as pas à t'inquiéter pour quoique ce soit en fait.
A part que je me fasse la malle à la première occasion qui me déplaît, peut-être.
Sérieusement, no stress, tout ce qu'il y avait à concrétiser pour le genre de femme que j'étais, je l'ai fait.
La demande en mariage romantique à souhait, la larme à l'œil, done.
La belle robe blanche et la bague sertie de diamants, done.
Les deux bébés, done.
L'achat du cross over et de l'appartement, done.
L'infidélité pour l'amoureuse transie qui passait par là, done.
Sermonner, enguirlander mon mari parce-qu'il ne passe jamais l'aspirateur, oublie l'anniversaire de mariage, picole et sort trop, passe trop de temps au rugby, done.
Sois bien sûr que je ne referai plus jamais rien de tout ça, j'ai eu ma dose, ça va aller.
Je veux simplement rire avec toi, que tu me fasses marrer tout le temps, tu verras c'est pas compliqué, je suis super bon public.
Valérie elle adorait ça, elle me disait qu'on avait l'impression d'être Florence Foresti avec moi. La moindre vanne, il est vrai me met dans tous mes états.
Je veux rire donc et je veux surtout ne pas me projeter.
Parce que je n'ai plus envie de vivre dans le futur, je veux profiter pleinement du présent. Je voudrais que tu m'offres des parenthèses de légèreté.
Parce-que parfois, tout est beaucoup trop lourd à porter mais je n'ai pas le choix vois tu, mais ça ne te regarde pas, ça ne te concerne pas tout ça.
Je veux, au creux de tes bras me sentir femme et non pas mère. Je voudrais que tu comprennes et que tu respectes le fait que j'ai le droit de mener deux vies bien distinctes. Celle que j'ai au quotidien avec
mes chatons, et celle plus épisodique que je pourrai bien vivre  de temps à autre avec toi.
Il n'y aura pas de place pour toi dans mon quotidien. Je ne te dis pas à tout jamais, je te dis pour
l'instant.

Alors j'aurais envie que chacun de nos moments soit intense, et agréable et léger.
Promets moi de m'offrir de la légèreté, juste ça. Que lorsque je suis avec toi, plus rien n'existe le temps d'une soirée, le temps d'un weekend ou même d'une heure. Tout ça parce que c'est rare, bref et incroyable.
Dis moi que je serai finalement heureuse de redécouvrir mon cœur palpiter, pour toi, et qu'on pourra être super heureux ensemble sans forcément se faire des grandes promesses, que tu ne tiendrais pas, d'ailleurs, graver nos prénoms sur un arbre, tout ça tout ça.
No stress, je ne te fliquerai pas, j'ai bien vu par le passé à quel point cela ne sert à rien et à quel point la peur d'être trompée n'évite pas le danger et le fait d'être trahie au final.
Si tu as d'autres petites copines, je ne chercherai pas à le savoir ou à te faire des scènes de jalousie.
Si tu savais à quel point je m'en contre fous. Et tu veux savoir pourquoi? Parce-qu'à un moment, un instant t, à force de me découvrir, tu n'auras pas d'autre solution que de n'être qu' à moi, tu n'auras envie de rien d'autre que de moi.
Et même si nous avons tous les deux des vies bien différentes, que nous ne vivons pas ensemble, tu seras à moi tôt ou tard.

Je ne t'espionnerai pas car j'aurai confiance sur le fait que le tri se fera naturellement.
 Bon quand même, je désactiverai ton fil d'actualité sur Facebook ou sur Instagram, pour éviter de constater avec effroi que tu as liké les gros seins de Vanessa ou le petit cul de Jennifer. Faut pas exagérer non plus, je ne suis pas calme et détendue à ce point.
Et ça prendra le temps que ça prendra, je ne suis pas pressée je t'ai dit, tout ce que j'avais à faire je l'ai déjà fait alors no stress mec.

Et moi? Je t'ai dit, je préfère la qualité à la quantité, et je m'aime beaucoup trop pour m'abrutir avec de multiples amants. Je te choisirai toi et ça me suffira.
Évidemment, je ne vais pas te mentir, ça ne m'empêchera pas de sourire, de minauder, de balader
ceux qui s'aventureront sur mon chemin.

Je suis libre, je suis libre comme l'air, je n'ai plus d'anneau au doigt et je pourrai me laisser approcher
sans en être malade, et terrifiée à l'idée du moindre faux pas.
Peut-être même que je jouerai, juste pour te voir un petit peu jaloux, pour te voir un peu bouder.
Mais dis toi, que la façon dont tu me regarderas, aussi épistolaire qu'elle puisse être me suffira.
J'aimerais que tu me dises chaque minute que Dieu fait à quel point tu me trouves belle. Que tu m'expliques pourquoi.
Dans l'absolu, je voudrais que tu sois aussi barjo, aussi poète, aussi fantasque que moi.
Je voudrais qu'il y ait de la place, beaucoup de place pour l'incertitude, la surprise.
J'aimerais qu'on se raconte n'importe-quoi des fois, des trucs qui n'ont aucun sens, qui sont débiles mais qui me feraient rire.
Je me plais même à imaginer que tu pourrais me surprendre sur mon terrain de jeu préféré. Tu pourrais me surprendre en train d'exécuter la roue, le piquet contre le mur, me rouler par terre au milieu d'une trentaine de 6èmes en danse contemporaine, ou prendre une raclée en pelote, en badminton ou en Ping  Pong contre un grand 3ème. Et je te présenterais aux élèves comme l'inspecteur, tu t'appellerais Iker Etchegaray ou pourquoi pas Txomin Mendizabal, un mec du secteur quoi, ça serait drôlement marrant.
Je ne sais pas si tu existes, mais si c'est le cas, no stress, viens donc enchanter un peu mon quotidien quand tu veux.
J'ai hâte de te connaître si tu existes, j'ai hâte de te frôler, de t'observer à ton insu et de te trouver canon laser. Que tu sois comme moi, mais aussi tellement différent.

J'ai hâte aussi que tu me balades un peu, que j'attende un signe de ta part et qu'il ne vienne pas.
Et dans ce cas, j'appellerais mes amies, je leur dirais, "non mais il se prend pour qui celui là? Il croit quoi? Que quand il me siffle, je vais courir vers lui et lui faire la fête, non mais il est sérieux le type? Moi je te le dis, qu'il aille se faire cuire un oeuf chez les grecs, nan mais oh!".
Et elles me répondraient sans doute d'arrêter de m'énerver un peu puisque de toute façon, je ne veux
pas d'une vie de couple clairement établie. Et je me rappellerais que c'est vrai ça! Mince, j'avais
oublié! Question de fierté quoi!
Alors je te laisserais venir à moi, tranquillement, je vaquerais à mes occupations en t'attendant, ou en ne t'attendant pas d'ailleurs.
Mais je sais que je ne chercherai pas à te remplacer par un autre pour tuer le temps. Je te choisirai conforme à mes attentes, et pas juste parce-que tu te trouvais là en travers de mon chemin. Et toi, tu seras super flatté d'avoir été choisi.
Faudra pas que tu sois trop gentil, d'ailleurs, faudra que tu saches me remettre à ma place vite fait bien fait, les jours où je serai de mauvais poil. Parce-que si tu es trop gentil, je ne sais pas si je n'aurais pas un peu envie de te faire du mal. Comme ça, pour me venger, pour apaiser un temps mes douleurs.
Faudra que tu comprennes que je suis abîmée.
On ne vivra jamais ensemble, mais peut être qu'on sera amoureux un peu. Je ne sais pas si je peux encore être amoureuse. Si j'y arrive, c'est que tu auras réussi l'impossible, tu seras parvenu à réparer quelques trucs que je pensais cassés à jamais et là je me dirais champion, champion du monde.
J'aurais peur, beaucoup, faudra pas m'en vouloir.
Je ne sais pas si tu existes mais quand même j'ai hâte de te connaître.
Je ne sais pas si tu existes mais quand même, j'ai hâte de me perdre dans tes yeux.

"Running has you you you after me
I look of the past I wanna start to the loop
You're the good cast

Nobody knows what's tomorrow'll be
but with you by my side
it will be better than yesterday"
HollySiz Better than yesterday







samedi 30 janvier 2016

À moi le mien

Je ne te dirai jamais que cette nuit là, tu as changé la donne, du tout au tout.
Je ne te dirai jamais que mon existence n'aurait pas été la même, si tu ne dormais pas à poings fermés dans la pièce d'à côté, si tu n'étais pas venu coller ton petit corps chaud tout endormi contre le mien à 6h50, l'heure à laquelle tu étais né. Si je n'avais pas passé la nuit à attendre ton réveil.
 Je ne te le dirai jamais mais je sais bien qu'un jour, tu plongeras tes grands yeux verts dans mes grands yeux bleus et que tu sauras tout ce que j'ai traversé par amour pour toi.
Quand j'ai su que je t'attendais, j'étais dévastée tant je me sentais dépassée, tant je me sentais loin d'être mère. Les bébés, je détestais qu'on me colle un bébé dans les bras, tant j'étais loin de tout ça, tant j'étais mal à l'aise, tant je ne savais pas faire. Je croyais qu'on était maternelle ou qu'on ne l'était pas mais en réalité, je ne savais rien.
Il a suffit d'un trajet en voiture pour que ton grand-père me retourne le cerveau, pour qu'il ait les mots justes, parce-que des fois, il savait me parler, et surtout parce-qu'il mourait d'envie de te connaître.
Et après ce long serment, j'ai su que j'étais déjà mère et que plus rien ne se mettrait jamais entre nous deux.
Tu as toujours été incroyable. La première fois qu'on s'est vu, tu te souviens? J'étais complètement stone, shootée à la morphine mais on s'est regardé longuement et c'est comme si on s'était toujours connus.
J'ai pas compris sur le moment, j'ai fait les choses tout simplement parce-qu'en fait c'était inné.
Je me souviens d'une photo où tu portais cet immonde gilet vert que je t'avais tricoté, j'étais tellement fière. Et mon oncle en prenant la photo disait à ce moment là: "il n'y a qu'une mère pour savoir porter son enfant comme il aime". Et ça m'avait marquée de me dire que moi, oui, je saurais toujours ce qui est bon pour toi ou non. Ne me demande pas comment, je l'ai su, je le sais et je le saurai toujours.
Je n'étais peut-être pas faite pour être mère tout de suite mais j'étais faite pour être ta maman, sans équivoque.
Et je l'ai bien fait, je crois, on a passé ta première année tous les deux et tu as toujours été incroyable.
Je ne connaissais pas d'autre bébé, c'est vrai, mais toi, toi.

Parfois, lorsque je t'observe, mon cœur se brise pour la millième fois de n'avoir pu t'offrir ce qui était initialement prévu.
Je voudrais tant être la maman que tu mérites. Et quand je plonge mes grand yeux bleus dans tes grands yeux verts, je me dis que je ne m'en sors pas trop mal.
Ton rire, tu sais qu'il me fait tout oublier. Lorsque tu ris aux éclats et de bon cœur, ça me transcende, ça me rend vivante plus que de raison. Et j'ai envie d'en faire des tonnes, de te crier cent fois pipi caca prout pour te faire hurler de rire.
Je te regarde et je n'en reviens pas, moi non plus je n'en reviens vraiment pas d'avoir fabriqué un type pareil.
Moi qui ai tant de soucis avec les hommes, moi qui n'ai jamais su comment me comporter en présence d'un homme et voilà que j'en ai deux à la maison, à aimer, à éduquer, c'est une histoire de fou sans déconner.
Je te promets, t'es incroyable,dans tes remarques, tes mimiques, tes intonations.
Tu es tellement pertinent dans tes remarques et impertinent. Tu es tellement mature et immature à tes heures perdues et tu me fatigues tant à tout le temps parler, encore et encore, jamais tu ne t'arrêtes,
jamais mon chat. Mais justement, à ce propos, les chiens ne font pas des chats.
Tout à l'heure, ton père était là et tu m'as demandé si on était toujours amoureux et je t'ai répondu que non.
Mais ça ne te touche pas parce-que c'est sans doute mieux que des larmes et des disputes pour toi mon petit cœur.
Et pourtant je me souviens à quel point ton visage s'illuminait lorsqu'on s'embrassait devant toi ou que je ricanais devant les blagues de ton père.
Mais justement tu avais cette réaction parce que c'était tellement rare.
Et puis maintenant, tu n'as plus besoin de me partager, tu peux tranquillement me caresser les jambes quand je te lis ton histoire du soir, ou même essayer de me faire des couettes.

Et là d'un coup sans crier gare, tu me lâches un " je t'aime tu sais ma belle" et je suis renversée.
Mais où as tu entendu ça? Pas de ton père, pas le genre de la maison. Sois donc différent mon lapin.
Tu me regardes d'un air satisfait, tu guettes une réaction de ma part et je souris, je te serre fort, je ris même et je te dis à quel point j'ai de la chance de t'avoir dans la vie.
Et tu me dis comme pour te rassurer: " einh qu'on s'aime trop nous!".
Si tu savais mon chat. Devenir maman, c'est devenir la meilleure version de soi même, c'est se découvrir beaucoup plus funky qu'on pensait. C'est se dire que c'est à la vie à la mort ni plus ni moins.

Quand on s'est vu pour la première fois, j'ai été choquée parce que j'ai découvert immédiatement en te rencontrant un amour que je ne connaissais pas.

Un amour qui me disait que la terre pourrait s'arrêter de tourner que je t'aimerais toujours de manière inconditionnelle.
Puis après je m'en suis voulue d'avoir été si chiante et pénible avec mes parents parce qu'eux aussi, ils avaient du ressentir un truc dans ce genre, évidemment.
Eux aussi, en me voyant, ils se sont dit que ce serait à la vie à la mort. Et quand je pense au nombre incalculable de fois, à l'âge con (qui soit dit en passant a duré facile 15 ans pour moi), que je leur ai sorti, toute sanglotante : "vous ne m'aimez pas de toute facon".
Maintenant, je me dis que quand même j'ai un peu poussé mamie dans les orties... Eh oh ça va, je ne pouvais pas  savoir ce que c'est que d'avoir une descendance tiens!
Mais la mienne, je l'aime, et je la kiffe et je l'adore.
Et parfois, j'ai envie que vous restiez tout petits. Des nouveaux nés. Et puis d'autres fois, j'ai envie que vous soyez plus grands, qu'on aille faire du Trail, de la randonnée, avec un pique-nique, et puis du surf aussi. C'est sûr,  on fera du surf ensemble. On fera plein d'activités sportives ensemble.
Je vais pas vous mentir. J'aurais adoré que vous ayez une frangine.
Vous m'avez bien vue? Plus princesse tu meurs! J'aurais joué à la Barbie avec elle, je lui aurais appris à se faire les ongles, on aurait fait du shopping, bu le thé, des trucs de meufs quoi.
Mais des garçons c'est chouette aussi! Même si je ne sais pas m'y prendre avec les garçons, tant pis.
Je continuerai à ricaner comme je l'ai toujours fait en présence de testostérone . Comme je le fais avec toi chérinou  lorsque tu cris à Lurrama que la vache a un gros zizi.
Ou quand tu éclates de rire parce que tu as soit disant peté ou quand tu fais des grandes glissades sur les genoux dans les magasins.
Des fois, je me dis que je n'aurais pas aimé que tu sois sage et raisonnable et que tu m'obeisses au doigt et à l'œil. J'adore comme tu es et je ne te voudrais pas autrement.
Je crois même que j'aime bien te crier dessus devant tout le monde, que les gens me prennent pour une folle, une mere débordée et sans aucune autorité. J'aime bien parce que je sais que c'est faux. 'Des fois je me fâche très fort, je t'exclue et tu reviens petit à petit et tu me demandes de te demander pardon. Je te dis mais chaton, c'est le monde à l'envers c'est toi qui as été vilain.
Mais t'es tellement malin, que t'arrives à m'amadouer à coups de bisous, de caresses et je ne sais pas pourquoi mais je finis toujours par te demander pardon.
 T'es malin, et ça c'est sûr tu le tiens de ton père.. Tu sais, il aurait été capable de vendre un frigo à un esquimau celui la, et je vois bien que tu es pareil.
Mais moi, j'espère que tu seras sensible comme moi, poète et farfelu comme moi.
Le soir avant de t'endormir en ce moment, tu me demandes de rire comme "un roi qui a eu la fève". J'adore. Continue de me donner des rôles comme ça même si celui d'être ta maman c'est celui que je préfère.
On sait bien qu'un jour tu plongeras tes grands yeux verts dans mes grands yeux bleus et tu sauras, tu sauras bien oui tout l'amour, toutes les faiblesses que j'ai pour toi mon fils. Ce sera dans 15 ans, tu rentreras des fêtes avec tes potes, je t'aurai préparé l'omelette pour toi et tes potos.
Et je t'attendrai pour aller surfer, on se regardera on aura pas besoin de parler, mais tu le sauras que tu as donné un sens à ma vie, que tu m'as donné une formidable raison de vivre.
Certains disent que les enfants ne nous appartiennent pas, mais moi je m'en fiche, tu es à moi pour toujours même si un jour, je te laisse voler plus loin, tout seul, tu seras toujours le mien.

vendredi 15 janvier 2016

Piece of my heart

Il n'y a pas si longtemps, j'ai vu le biopic de Janis Joplin au cinéma.Sacrée découverte. C'était une artiste que je ne connaissais que très peu et j'en suis littéralement tombée amoureuse. Puis le lendemain, c'est celui sur Amy Winehouse, que j'adorais déjà, qui s'est offert à moi.
Décidément, tu dois te dire qu'on a vu plus gai.
Peu m'importe, je dois avouer que ces deux films m'ont clairement hantée un moment.
Certes, il ne faut pas être sortie de Saint-Cyr pour trouver un tas de similitudes entre ces deux artistes plus que brillantes, je te l'accorde.
Toutes les deux font partie du club très fermé des 27, dont font partie, pour n'en citer que quelques-un, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix, voilà voilà.
Comme si, une espèce de malédiction avait décidé que les rock stars les plus talentueuses de leur décennie, devaient s'éteindre avant la trentaine.
Ici, je ne parle que de femmes, parce-que le sujet me touche, plus que de raison, et je ne vais pas tarder à t'éclairer sur mon point de vue.
Un point de vue, que tu peux, bien entendu, juger débile, erroné,  toutefois, il mérite, à mon sens d'étre développé.
Ce que j'ai retenu de tout ça, c'est qu'elles sont toutes les deux mortes d'une overdose, c'est vrai.
Elles vivaient toutes les deux dans l'excès de toutes sortes d'addictions. Drogue, alcool, sexe, mais surtout amour.
Ah, voilà, tu commences à voir où je veux en venir.
Moi, j'ai clairement envie de dire qu'elles sont mortes, qu'elles ont crevé d'amour.
Comme si ça se pouvait? Oui, ça se peut.
J'ai passé la semaine à réécouter leurs chansons à elles deux et clairement ça parle d'amour.
Enfin, surtout, leurs tubes évoquent le spleen, le shoot d'amour, l'ascension longue et profonde, l'apogée forcément, puis la lente chute aux enfers, le manque, mais rarement le sevrage au final.
Et je me dis que c’est cette absence de sevrage qui les a tout droit conduites à la perte, pauvrettes.
L'addiction à l'amour, j'imagine, qu'elle doit être semblable à toute merde artificielle...
L'addiction à l'amour dont je te parle, nous l'avons, pour la plupart, toutes vécues. Je dis bien toutes, car, il est évident qu'un homme ne voit pas et ne ressentira jamais les choses comme nous, les femmes.
Ne prends donc pas mon hypothèse pour un mépris de ma part, il n'en est rien. Seulement, as-tu un jour, passé, ce ne serait-ce qu'une journée, à guetter le signe d'un hypothétique coup de cœur?
As-tu pensé un jour, que ta vie ne valait plus la peine d'être vécue sans l'être aimé?
As-tu réellement cru crever mille fois devant quelqu'un qui ne te traitait pas à ta juste valeur? Je ne crois pas non.
Il y a fort longtemps, une de mes meilleures amies, justement, a bien connu, ce que je suis en train de relater. Son état m'avait marquée, à l'époque, je me demandais comment on pouvait être aussi malheureuse, comment on pouvait croire à sa propre perte pour un type.
Son type en question, qui était l'homme de sa vie, l'avait quittée du jour au lendemain, sans crier gare, juste parce-qu'il voulait "profiter".
Je peux te dire que ça ne s'était pas passé comme ça, je peux te dire qu'elle en a bavé et pas que des mois durant. Je crois bien qu'elle a mis des années à s'en remettre et à se reconstruire, jusqu'à ce qu'elle rencontre le père de ses enfants en fait.
Et quand elle en parle aujourd'hui, elle dit bien que chaque jour qui passait était un jour de gagné sur sa vie, c'est dire. Elle avait perdu des tas de kilos, un peu comme moi en fait et surtout, elle fondait en larmes dès qu'elle le croisait, pas comme moi, par contre.
Et moi aujourd'hui, je ne la comprends que trop bien, chaque jour qui passe est un jour de gagné, c'est un fait.
Sauf que moi, je ne mettrai pas des années à m'en remettre, parce-qu'il a bien crié gare pendant un an, et qu'un an à s'en prendre plein la tête, c'est long quand même.
Tiens, justement ça me fait vraiment penser à une chanson de Janis:
"Oh, come on, come on, come on, come on!

Didn't I make you feel like you were the only man - yeah!
An' didn't I give you nearly everything that a woman possibly can ?
Honey, you know I did!
And each time I tell myself that I, well I think I've had enough,
But I'm gonna show you, baby, that a woman can be tough.

I want you to come on, come on, come on, come on and take it,
Take it!
Take another little piece of my heart now, baby!
Oh, oh, break it!
Break another little bit of my heart now, darling, yeah, yeah, yeah.
Oh, oh, have a!
Have another little piece of my heart now, baby,
You know you got it if it makes you feel good,
Oh, yes indeed."

Tu ne peux pas dire le contraire là, c'est fort, c'est dingue et ça me parle tellement!
Je te la fais brève, vas-y continue, continue, je te donne tout, ça sort du coeur, vas-y, prends le mon coeur, il est à toi, et fais en ce que tu veux, brise le, si ça te fait du bien, au cas où tu ne saurais pas parler anglais!
C'est puissant bordel.
Plus sérieusement, il n'y a que les femmes, pour être aussi dévouées et capables d'autant de choses par amour, uniquement au nom de leur cœur qui bat pour le premier minable qui passe...
Également, au cours du film, Janis dit un truc, qui nous a sauté aux yeux, mon amie et moi.
Elle dit que les hommes disent toujours plus que ce qu'ils sont capables de donner.
Et c'est tellement vrai. ça me rappelle quand il lui promettait qu'il l’emmènerait en voyage et rien que d'écrire cette énormité, j'en ris toute seule.
Et concrètement, il comptait nous caser où, moi et ses fils?
Après, je ne lui jette pas la pierre à elle, moi aussi j'y aurais cru, j'aurais déjà été booker les billets d'avion sur quelques destinations bien sympathiques.
Les hommes parlent et nous, enfin moi, on y croit à mort et il ne reste pas grand-chose pour se faire un film digne de Tarantino.
Enfin, je te parle de moi, mais on m'y reprendra plus, il me faudra des preuves sacrément concrètes. Celui qui va s'installer dans mon cœur, le pauvre, il est pas invité.
In fine, tout ça pour dire, qu'Amy et Janis sont mortes d'avoir été trop déçues.
Évidemment, la drogue a bien fait son job, certes, mais si elles avaient été choyées, chéries, calinées, adulées dès leur plus tendre jeunesse, en aurait-il été autrement?
On ne le saura jamais fastoche!
Toutes deux étaient brillantes, maîtrisant leur art à la perfection. Sont-elles nées exceptionnelles? Ou la vie s'est-elle chargée de faire d'elles des virtuoses?
Chaque grand artiste a le plus souvent énormément souffert, sinon, où trouverait-il l'inspiration pour créer, je te le demande? Qui crée lorsqu'il respire, ressent le bonheur à pleins poumons, je te le demande?
 Baudelaire, Hugo? Ce dernier n'a jamais été aussi créatif et brillant que lorsqu'il a perdu Léopoldine, sa fille.
Après, tu en fais ce que tu veux, c'est subjectif, c'est mon propre avis qui parle.
Je me défile un peu, histoire de ne pas trop me positionner, de ne pas me tromper.
Toujours est-il, que ces deux divas junkies, il faut dire ce qui est, sont mortes d'un manque à un instant T, sans jamais parvenir par passer par la case sevrage.
Janis avec son globe-trotteur branleur et Amy avec le très connu Blake.
Et je me suis forcément demandée, je me suis interrogée sur ce que j'aurais fait si j'avais été à leur place. Pas plus, ni moins, je me serais défoncée aussi, à tout ce que j'aurais trouvé because "you know i'm not good".
Toutes deux étaient entourées d'amis qui les aimaient, et qui les respectaient.
Mais lorsqu'on est brillante, solaire comme elles l'étaient, est-il possible d'accepter le quotidien et la routine?
N'y a t'il pas une quête absolue de passion, d'apogée encore une fois?
Elles sont parties parce-que même entourées, la solitude subsistait encore et encore de n'avoir trouvé le graal.
Mais malheureusement, je crois que ce graal est aussi peu réel que les cités d'or.
Il n'existe pas toujours et s'y résigner c'est accepter de grandir et de vieillir, afin de trouver le bonheur ailleurs.
Dans les yeux de tes enfants par exemple, savoir que non l'amour inconditionnel n’existe pas chez tout le monde mais que tu as des responsabilités.
Et que faire d'eux des hommes aptes à aimer et à respecter la femme qu'ils choisiront, ça n'est pas une mince affaire mais que le challenge en vaut la chandelle.
Je crois véritablement que nous, mères de futurs hommes, avons un rôle primordial à jouer ici.
Je tenterai pour ma part de leur dire, que oui, un homme ça pleure, que tout homme a une part de féminité qu'il doit entretenir et assumer.
Je leur apprendrai aussi à danser pleins de trucs parce-qu'on a beau dire mais un mec qui sait danser en soirée, c'est le roi du monde.
Je leur apprendrai à toujours être honnête mais à savoir prendre des gants parce-que chaque femme qui passe n'a pas à se prendre la vérité pure et dure en pleine figure.
Mais surtout je leur apprendrai que chaque femme qui passe est une princesse, quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise, parfois, non, on ne connaît pas l'histoire de tout un chacun, et qu'elle mérite d'être traitée telle qu'elle, et non pas comme une bonniche, j'en passe et des meilleurs...
Et je leur apprendrai surtout l'indulgence, l'amour d'autrui, et la réflexion avant de commettre l'irréparable parce-qu'un homme, ça revient toujours.
Tout ceci avant qu’ils ne puissent ressentir cet immonde sentiment de regret.
"J'ai toujours su que j'allais te perdre
Qu'un jour tu serai trop usée
Que tu ne supporterai plus l'herbe
Que je coupe sous tes pieds.

Tu as choisis un autre que moi
Et pour continuer ton chemin
Que tu mènes du bout de ta croix
Moi qui n'ai jamais cru en rien
Un autre se promène à ton bras
Je suis seul et je comprends enfin
Ta colère et ton désarroi
Moi qui n'ai jamais pris ta main.

J'ai toujours su que tu partirai
Que tu ne supporterai plus
Mes avis sur tout sans arrêt
Et mes réflexions malvenues
Je n'étais pas contre le bonheur
Mais lui m'a tant et tant déçu
Qu'il en a transformé mon cœur
En un bloc d'idées reçues.

Que cet homme que je méprise
Qui se pend aujourd'hui à ton cou
Assure le bonheur de l'emprise du talent
Et pour finir j'avoue
Qu'il vaut 100 fois ma conscience mon désespoir et mes regrets,
Qu'il a 1000 fois ma patience,
Moi qui savais que tu partirai,
J'ai toujours su que j'allais te perdre,
Moi qui ne supporte pas le bonheur
Moi qui ai toujours tout gâché
Moi qui savais que tu partirai
Moi qui savais que tu partirai ".Moi Je. Les Ogres de Barback.

Un seul mot pour clore ce débat, merci Frédo.(on sait bien que ça se terminera comme ça...)

mardi 12 janvier 2016

Live laugh...ça suffira va!

Aujourd'hui, tu sais, j'ai mangé. J'ai réussi à manger la moitié de mon assiette à là cantine. Puis, j'ai même boulotté mon camembert. Ça m'a rappelé l'époque où je vivais avec Valérie et qu'elle n'achetait que des fromages qui ne servent à rien. Ces espèces de fromages pour les gosses qui n'ont goût à rien et qui n'égaleront jamais un bon vieux claquos que tu laisserais moisir dans le frigo.
Bref, j'ai mangé et j'ai même ri aux blagues du prof de techno, je ne sais même pas si j'ai pas contrebalancé une petite blague bien vaseuse.
Toujours est-il que j'ai mangé et que j'ai ri, de bon cœur même, sans que d'un coup, sans que l'on sache pourquoi, mon visage se rembrunisse de tout ce tsunami, qui subsiste à l'intérieur.
Il est toujours là évidemment mais moi je suis présente, je ne suis plus partie dans mes pensées, dans mes chagrins, dans mes terreurs, non je t'assure.
Prise dans ce spleen de toute beauté, j'ai vu le moment où ce soir, j'allais même commander des sushis.
Mais à vrai dire, j'ai compris que je n'avais pas faim de sushis, en fait j'avais juste faim de vivre, alors je me suis ravisée.
J'ai soif, j'ai faim de vivre, à un point que tu ne peux même pas t'imaginer. Je me regarde dans la glace et je me reconnais.
Ça sert donc à cela une rupture, un départ précipité? Cela sert donc à se reconnaître et à se retrouver?
Je crois bien en fait, que cela fait bien cinq ans que je ne sais plus qui je suis, hormis être la femme de, ou la maman de... Mais moi je veux simplement être une femme, la femme de personne, mais quand même je veux rester ta fille, ça me rassure ça.
Tu sais, en fait, j'ai bien eu le temps de tout analyser. En fait, tu sais bien, on était deux gamins, moi un peu midinette sur le bords, puis lui beaucoup poetic lover sur les bords, mon dieu que c'est pathétique.
Je croyais au grand amour, celui qui dure toujours, il m'a dit, oui, ce que j'avais envie d'entendre.
J'invente rien, j'ai saisi le courage, un affront terrible, de relire nos premiers messages facebook.

Évidemment, s'il n'y avait pas eu la facilité de cette messagerie à la con instantanée, je me doute bien
que les efforts d'écrire une belle et longue lettre enflammée auraient été bien limités.
Non non, je ne suis pas dure, juste lucide.
Et tu sais ce que je me dis, mais qu'ai-je été naïve et stupide. Il a écrit les mêmes conneries à l'autre, à quelques mots près et quelques années près, et quelques enfants près aussi, tant qu'on y est.
Et tu connais la suite.
Non non, je ne vais pas ressasser, ce qui est fait n'est plus à faire et à ce propos, on ne refera pas l'histoire. Jamais, plus jamais on ne fera cette histoire d'ailleurs parce-qu'elle est morte et ça, j'étais loin de le savoir, pas plus tard qu'il y a un mois.
Tout à l'heure, il m'a appelée, et je n'ai pas envie de jeter mon téléphone par la fenêtre, je n'ai pas eu envie de virer hystérique en lui hurlant : "mais comment as tu pu???", je n'en ai pas eu envie, parce-que je m'enfous. Je crois bien que j'ai même pas été désagréable.
Je me fous de tout, sauf de moi, et sauf d'eux et sauf d'elles.
Je sais juste que je m'aime comme je ne me suis jamais aimée.
Finalement, faut sacrément toucher le fond pour prendre conscience de certaines choses.
Et moi je m'aime et j'aime les gens juste pour ce qu'ils sont.
Quand j'étais avec lui, je me détestais et je détestais les gens pour leurs défauts et je m'en voulais d'être comme ça et c'était un cercle vicieux insupportable.
Il me disait "t'es magnifique de tête", il avait toujours le chic de te faire un compliment accompagné d'une énorme insulte.
Mais en me quittant, ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il a emporté avec lui les kilos en trop. Et que je me suis retrouvée telle que j'avais toujours été.
Il m'a délestée de ma rancœur et de mon aigreur aussi et j'ai parfois envie de danser des claquettes tant je me sens libérée de tous ces poids.
Alors évidemment, je ne jubile que très peu de temps, je me rappelle qu'on avait des engagements qu'il n'a pas tenu mais que veux tu?
Peut-être qu'il ne m'aime plus, peut-être que dans mon monde ancien, c'était la pire chose qui pouvait se produire mais c'est arrivé et on y pourra jamais rien.
Peut-être que c'est moche, c'est triste mais c'est la vie, rien n'est fait pour durer, à part les souvenirs.
Mais moi, je ne pouvais pas rester prostrée dans un coin à pleurer.
Alors, elle, elle m'a récupérée en mille morceaux, elle m'a serrée dans ses bras et pour une fois, je me suis laissée faire. Elle m'a regardée, impuissante, fumer des tas de cigarettes le regard vide, anéantie et terrassée par le silence, par le silence de sa voix à lui qui me tabassait.
Puis, elle a réussi à me re apprivoiser puisqu'elle m'avait faite, les secondes, les minutes trop longues, les heures beaucoup trop longues, les jours encore trop longs sont passés et elle m'a réappris à marcher.
Je voudrais te dire que je suis guérie mais ce serait te mentir. Je ne guérirai jamais de tout ça, je vivrai avec. Je vais mieux, c'est vrai mais je ne porte pas les hommes dans mon cœur. Ah ça non, ils ne sont pas dans mes petits papiers. Mais tout encore est une question de temps.
Je sais juste qui je suis, je sais juste que jamais je ne laisserai quelqu'un me dicter mes choix, mes attitudes, mes remarques spontanées.
Je ne laisserai plus jamais personne me façonner telle qu'il voudrait que je sois.
Je ne laisserai plus jamais personne me conter des sentiments qu'il ne ressent pas, parce que je ne suis plus dupe hélas.
Je n'ai pas besoin d'un homme pour m'aimer, j'ai juste besoin de toi, d'eux et d'elles.
Parfois oui, peut être que le désespoir reprendra ses droits dans mon cœur, dans mon regard, sans doute que ma main tremblera au moment de signer les papiers du divorce, mais n'ai je pas dépassé le pire?
Peut-être que jamais je ne recollerai mon cœur pour en aimer un autre comme je l'ai aimé, chéri, couvé du regard et adulé, sans doute que non, mais ce cœur dont  on parle, il servira à bien d'autres choses, va.
Il servira à les aimer à elles, toutes celles qui étaient là, que j'ai pu appeler jour et nuit, et qui auraient fait tout et n'importe quoi pour m'anesthésier, dans les pires moments.
Je radote, je sais bien mais quand on revient de si loin, c'est quand même la moindre des choses que de se souvenir des gens qui nous pris sous leur aile.
Et mon cœur, il servira à m'aimer à moi, à me reconnaître dans le reflet du miroir. Il servira à faire les bons choix parce qu'il est tellement sec aujourd'hui que je sais bien d'ores et déjà, que toutes les larmes, elles ont déjà été versées.
Aujourd'hui donc j'ai mangé et j'ai même ri. Et quand j'ai ri, je n'avais plus envie d'hurler, rien de ça.
J'arrive à regarder quelques personnes dans les yeux, tu vois, je progresse, et peut être même que bientôt je n'aurai plus jamais mal à la gorge.
Je sais qui je suis et j'oserai enfin dire tout ce que j'ai à dire.
"For an another love, another love,
All my tears have been used all"