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jeudi 19 janvier 2017

Menteur indécis

 "Je meurs à l'instant, si l'envie me reprend de remettre ma tête dans la gueule du serpent. De me laisser encore crucifier le cœur pour un joli sourire..." Putains vous m'aurez plus. Saez

Le célibat a le net avantage de découvrir des choses, que dis-je!  Des espèces qu'on aurait jamais eu la chance de rencontrer si l'on était resté en couple.
Au final, je me questionne, je m'interroge, je me demande ce qui est le mieux? Rester en couple avec le pire macho macho man que la terre n'ait jamais porté? Ou rencontrer des espèces, eh Non, à la manière de l'altruisme hédoniste, toujours pas en voie de disparition! MAIS! !! Plus exotiques les unes que les autres! Je ne sais pas, Non vraiment! Peut-être que j'opterai quand même pour la seconde proposition, histoire qu'on rigole un coup!
Il y a un petit moment, je ne sais pas si tu te souviens, mais je t'avais parlé de l'altruiste hédoniste, tu sais, ce serial dragueur, chopeur, spécialiste, docteur es drague et plus si affinités.
Aujourd'hui je choisis de te parler d'une nouvelle espèce, que tu connais sans doute, quelque peu plus rare, mais pas moins surprenante et consternante en la matière. J'ai nommé : "le menteur indécis", plus précisément qualifié par Valérie (qu'on ne présente plus) de "trompette" ou de "tocard".

Plus sérieusement, si je me souviens bien, je crois, il me semble, que je n'avais jamais approché cette catégorie d'aussi près.
Tu es comme moi, tu es prévisible, et je sais qu'en soirée, tu vas sans doute davantage cligner des yeux sur le pilier de bar, l'accoudé au comptoir, celui qui te regarde d'un air de prédateur, peut-être même raccoleur. Tu vas sans doute davantage saigner du nez pour le type là, au sourire aguicheur, au regard de velours et aux épaules de trappeur, bien plus que pour le menteur indécis.
Si je réfléchis bien, je dirais que le menteur indécis aurait été le poète, le ménestrel du seizième siècle.
Non, tu ne te serais sans doute pas retourné sur lui, parce-que déjà, il n'évolue pas forcément dans le même monde que toi, et souvent, je dis bien, souvent, les apparences sont trompeuses.
Contrairement à l'altruiste hédoniste dont tous les gestes, toutes les attentions, sont dirigées dans un seul et unique but, celui de te ramener chez lui, chez toi, de consommer et adios los amigos.
Le menteur indécis est tout sauf ça.
En apparence, c'est un type bien, très bien même. Tu vas même finir par croire que c'est un homme, un vrai.
Dans un premier temps, il attendra quinze rendez-vous avant d'oser t'embrasser.
Dans un premier temps, ce type est l'essence même du gentleman célibataire. Mais pourquoi, justement est-il célibataire puisqu'il est si fabuleux? That is the question!
Si tu es naïve et débile mentale, un peu comme moi, tu vas mettre un certain laps de temps à comprendre le  comment, du pourquoi de sa stature. Mais ne t'inquiètes donc pas, je vais tout t'expliquer tranquillement sur cette espèce incroyable, insaisissable, euh, non peut-être pas tant que ça finalement.
Cet oiseau ni plus ni moins, relativement rare, si j'en crois mon expérience est un adepte de l'amour et des choses bien faites.
Souvent le pinpin, est un type, on ne peut plus bien éduqué, par sa maman, peut-être trop même.
Et surtout ce mec est amoureux de l'amour.
Au lieu de tenter une approche à l'aide de promesses plus lubriques les une que les autres, lui va te parler de sa conception de l'amour.
Au départ, t'es méfiante, tu ne sais pas trop, tu n'es pas spécialiste de l'espèce faut dire. Tu pars un peu en terre inconnue.
Puis, peu à peu, tu te dis pourquoi pas.
Au bout de trois jours de relation, il tentera un "je t'aime tellement" qui te donnera quand même un peu envie d'éclater de rire. Soit; Tu vas tout de même te faire avoir comme une bleue.

Parce-que, faut pas croire, en dessous de nos grands discours féministes, ouais je suis un mec, ouais j'ai besoin de personne, nous sommes toutes pour la plupart, des petites fleurs fragiles, qui n'attendons qu'une chose. Le prince charmant sur son grand cheval blanc.
Et le menteur indécis c'est quand même l'illusion qu'il donne au commencement.
Il n'a pas forcément de cheval blanc, c'est vrai, mais il a une belle voiture propre et bien rangée, pas parsemée de miettes de chocolatines et de ballons de baudruche comme la mienne. Il présente bien, faut dire, et il sent bon.
Le menteur indécis te donne l'impression d'être la septième merveille du monde. Et forcément, question d'expérience quand tu as été affublée, du charmant sobriquet de "grosse boulie" pendant sept ans, bah au bout d'un moment, assez rapidement même, tu mords à l'hameçon.

Le menteur indécis te demande souvent ce que tu peux bien lui trouver. Au début, je te cache pas, que tu restes perplexe et légèrement agacée, par ce manque d'assurance, toi qui est abonnée aux altruistes hédonistes à la confiance et l'égo surdimensionnés. Puis finalement, y a pas à dire, ça finit par t’émouvoir.
Cette espèce, eh non, pas en voie de disparation, va faire les choses bien, du début, mais non, ne t'emballe pas, hélas, pas jusqu'à la fin.
La lune de miel, comme on l'appelle dans le jargon, va être faste et pleine de promesses, avec cette "trompette".
Ah, tu vas en entendre des projets, des conneries sans nom, sans même que tu ne demandes rien.
Parce-que le menteur indécis, ce qu'il veut au fond, c'est que tu l'aimes. C'est aussi simple que cela!
Alors, au delà de toutes ses brillantes interventions concernant ton physique, ton intellect, ou tout simplement ta personne dans sa globalité, tout sera dirigé dans l'unique but que tu tombes amoureuse.

Je ne sais pas, autant avec l'altruiste hédoniste, les illusions sont de courte durée, les attentes sont dangereuses et inutiles, autant là, à un moment donné, je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, tu risques de tomber les masques et de lever le voile, bêtement.
Piège, erreur, warning de survie.
Attention, ne saute pas dans le puis à pieds joints, c'est une entourloupe, crois-moi.
Le menteur indécis n'est pas l'homme, le vrai.
Ah ça oui, il va t'abreuver de textos, d'appels toute la journée, et bichette, tu vas te sentir importante, voire même irremplaçable, il n'en est rien!
Ce type est le prototype même de ce qu'on attend, en apparences, évidemment.
C'est l'illusion, que dis-je l'hologramme d'un type qui n'existe pas!
Il va rentrer, s'incruster dans ta vie, sans même que tu aies eu le temps de dire ouf.
Plus sérieusement, qui envoie des messages à une femme dix fois par jour, bourrés de petits bonhommes avec des cœurs dans les yeux?
Qui lui demande le plus sérieusement du monde où elle se voit dans un an, parce-qu'il a furieusement envie de vivre avec elle? Moi, qui ne sais pas concrètement, où je serai dans dix minutes, je te cache pas, qu'il a fallu improviser là!
Qui la prévient de ses plans avec ses potes et abrège la plupart du temps ses soirées pour être avec elle?
Le menteur indécis ne répond pas à tes attentes, meuf, il les anticipe!
Et ça, crois-moi, c'est contre nature.
Je te cache pas, y a un moment, je ne sais plus lequel, où j'ai clairement cru que ça pouvait être ça la vie.
Un mec qui  fait le ménage chez toi quand t'es pas là, t'envoie des roses pour vos un mois de relation, parle derrière toi pour te donner des conseils quand t'es au téléphone avec ta mère ou tes copines.
Non, arrête, réveille toi ma grande, ça n'existe pas.
J'aurais du, un temps soit peu, écarquiller les yeux bien grands, me poser, et surtout me poser les bonnes questions, non, non, comme d'habitude, j'ai foncé tête baissée et je suis tombée stupidement amoureuse de ce grand tocard.
Là où j'aurais du me méfier, c'est quand je racontais un peu la manière dont ça se passait à mes copains, qui sont pour la plupart des altruistes hédonistes en puissance.
J'en revois un, plus particulièrement, hocher la tête d'un air grave et me souffler: "ah oui, il est fort, très fort".  Bah tiens! Tu m'étonnes, je te le dis, haut et fort, dans la famille de l'enfoiré affectif, on a trouvé mieux que l'altruiste hédoniste, nous avons, nous avons... Le menteur indécis! Plus communément appelé "trompette" ou "tocard" de surcroît! Bonne pioche!
Puis, sauvage que tu es, quand tu t'es lâchée, lorsque tu as décidé de te laisser aller, eh bien bizarrement, le gugus est nettement moins assidu dans l'envoi intempestif de textos. Bah voyons!!!!

Sérieusement, je te l'ai déjà dit, mais cette instantanéité de communication, je ne la supporte plus.
Qu'est-ce que j'aimerais revenir à l'époque des petits mots de collégiens dans la trousse, ou des lettres apportés par le facteur.
Bordel, on savait attendre, on avait que ça à faire!
Maintenant, voilà, on attend un petit texto qui n'arrive pas bien entendu, on va faire un tour sur Facebook, et là. Eh là, c'est le drame, Monsieur est constamment connecté... Je te fais un dessin?
Faut pas être sortie de Saint-Cyr pour tirer ses conclusions.

En définitive, ce qu'attend l'altruiste hédoniste, c'est de passer un petit cinq à sept sympatoche avec toi, après quoi, il ne donnera aucune nouvelle;
Et ce qu'attend le menteur indécis, c'est que tu tombes amoureuse de lui, que tu lui donnes du sentiment, de l'assurance, ce, après quoi, il commencera à prendre ses distances. Pas classe.. On est d'accord.
On s'étonne encore! Moi, je crois franchement que c'est clair, je crois franchement qu'il faut que je revois mes exigences à la baisse.
Ah, je t'ai fait rêver avec l'homme le vrai, le parfait.
Il peut l'être parfois, te décortiquer tes crevettes dans une cabane du Ferret, te jouer de la guitare sur la plage les yeux dans les yeux sans ne rien pouvoir te promettre et disparaître, pour revenir... Un jour sans doute.
 Je crois que c'est ça la vérité. Je crois à l'imprévisibilité de la gente masculine désormais.
Et donc revenons à nos moutons, ma biche... Comme je te disais, il va prendre ses distances, être de moins en moins clair dans ses intentions et ses décisions, jusqu'au jour, où... Où tu vas devoir t'auto larguer.
Parce-que soyons claires et précises, le menteur indécis est une trompette, et une trompette n'a pas l'audace de ses, jadis, ardeurs, il subit et attend tapis dans l'ombre, que tu prennes la décision pour lui.
Parce-qu'on est comme ça, nous les filles, quand y en a marre, y a malabar, non même pas, je dis n'importe-quoi.
Quand y en a marre, on pose un bon ultimatum des familles, en pensant que ça va terriblement ennuyer, peut-être même faire souffrir le type en question! Mais non!!!! Il n'attend que ça pauvrette, que tu fasses le sale boulot pour lui! La bonne blague! Problème de timing il te dira. Réponse bateau n°3 dans le lexique, "Comment larguer une fille vite fait, bien fait!"
Mais comme la trompette, est un type bien et gentil, enfin c'est ce qu'il croit lui, parce-que nous, on en  est plus trop sûre quand même, il voudrait bien rester ami!
Et là, clairement, j'ai envie de dire, mais pourquoi faire?!?
Tu reviendras quand même parfois et il t'assènera d'un "je savais bien, que je n'allais pas te perdre tout de suite". Tocard.
Alors, ma belle, fais moi plaisir, ce jour là, si tout ce que je t'ai relaté ne t'a pas servi de leçon, regarde le, éclate lui de rire au nez, et va t'en , non vraiment, va t'en et passe à autre chose, tu ne peux rien contre la montre et ses sentiments à deux balles, qui ne durent  que trois minutes.

Je te dis ça, moi, je m'enfous, après tout, le prince charmant, qu'il aille choper Cendrillon, Blanche-Neige et toute la smala. Ma vie, je l'ai faite, j'attends rien en définitive, juste un petit sourire, un regard fiévreux peut-être, une tête qui tourne, et un truc peut être ou pas même, qui se construirait sur la durée et pas en trois minutes.
Tu vois, tout ça pour dire, qu'il y a plusieurs catégories, plusieurs espèces, on a pas fait le tour crois-moi, on va pas être déçue. Puis quoi, peu importe, pourvu qu'il y ait l'ivresse!

Et toi le menteur indécis, je ne t'oublie pas...








lundi 9 janvier 2017

The Greatest

"Running out of breath, but I
Oh, I, I got stamina....!
Running now, I close my eyes
Well, oh, I got stamina...!
 I see another mountain to climb
But I, I got stamina
 I need another love to be mine
'Cause I, I got stamina...!" Sia. The Greatest.


J'avoue, votre honneur, j'ai méchamment eu envie de me moquer de toutes les personnes qui m'ont dit qu'elles avaient hâte de passer à la nouvelle année, à l'année 2017, rapidement.
Je ne sais pas pourquoi, ça m'énervait d'entendre les gens dire, croire qu'en le passage d'une minute à l'autre, d'un jour à l'autre, d'un mois à l'autre, bref, d'une année à l'autre, leur existence allait changer.
Moi, perso, ça fait deux ans que j'attends que ça change, et ce n'est pas le mois de janvier  de la nouvelle année qui a radicalement bouleversé ma vie! Pardonne-moi, je crois que je deviens un poil sceptique.

Je ne sais pas, je trouve qu'on a une tendance naïve à penser qu'en changeant d'année civile, le mauvais sort va s'éloigner.
Alors cette année, je m'étais dit que je résisterais à tout cet engouement, pas de résolutions débiles, pas de projets, rien, nada.
Puis, finalement, une chose en entraînant une autre, me voilà bardée de super résolutions, plus incroyables les unes que les autres. Je suis vraiment comme tout le monde, peut-être pire même.
Mais attention, j'insiste, ce n'est pas à cause de 2017, c'est juste à cause de moi, à cause de mon déclic...


Fin d'année 2016, je prends encore une claque, ou deux. Je repars dans mes travers, fumer plus que de raison, ne plus manger, haïr la terre entière, surtout elle là, tu sais, je ne vais pas te faire un dessin.
C'est comme une espèce d'effet boomerang.
Autour de moi, on ne cesse de me répéter que j'avance, mais c'est faux, moi j'ai la sensation d'être engluée encore et toujours dans les mêmes tirades, je vois bien que je n'avance pas, pire, je recule.
Et surtout, je reste stoïque, avec cette terrible colère qui me dévore.
Et je n'arrive pas à trouver la clé qui me permettra de trouver la porte de sortie, un peu comme dans Fort Boyard,  et là c'est la merde, et le stress...
Bref... Il paraît que c'est normal, qu'on met au moins trois ans à s'en remettre, mais le temps, toujours ce putain de temps facteur d'angoisse... trois ans??? Pas question, ça sera moins, beaucoup moins.


J'ai discuté longuement avec mon avocate, au moment où l'effet boomerang était à son paroxysme, et que j'aurais souhaité faire un carnage, pour me venger et me libérer. Mais je n'avais toujours pas compris à ce moment là, que c'est en souhaitant faire du mal, et rendre la monnaie de la pièce, que je m'emprisonnais encore plus finalement.
Contre toute attente, c'est elle qui a eu le discours le plus libérateur que j'ai pu entendre en l'espace d'un an.
C'est elle qui m'a dit d'arrêter de me positionner en victime, mais d'accepter, de vivre avec et surtout de ne pas être une victime. C'est elle, qui m'a conseillée de lâcher, de cesser de résister car parfois, la paix intérieure c'est celle qu'on obtient en acceptant simplement les choses, et en cessant de considérer la vie comme un combat.


Je n'ai pas compris immédiatement le sens de son discours et de sa morale, il a fallu que l'idée fasse son petit bout de chemin, il a fallu souvent; que je me dise: "allez ma belle (c'est comme ça que je m'appelle maintenant lorsque je me parle toute seule, je trouve que c'est empli de bienveillance, j'aime bien), c'est arrivé, et c'est fini, tu n'y peux plus rien, c'est comme ça, c'est la vie, accepte de vivre avec, plein de belles choses t'attendent, sois simplement patiente."
Je me répète cette phrase en boucle, parce-que, concrètement, on ne peut pas dire que la patience soit mon fort. Je te promets, je vais faire des efforts pour l'être davantage, c'est ma nouvelle résolution de 2017, nan j'déconne!

Dans pas très longtemps, je vais signer les papiers du divorce, je ne peux pas te dire que j'attends ça avec impatience, on n'attend pas de signer pour la fin de la plus grande histoire d'amour de sa vie avec bonheur et excitation, non. Mais je suis quand même assez contente, de savoir que tout ça sera derrière moi. Peut-être arriverons nous un jour à avoir des relations apaisées.
Il y a encore deux mois, je t'aurais dit que non, que je lui ferai payer jusqu'à la fin de ses jours.
Mais en fait, après une énième crise d'hystérie, j'ai compris, j'ai ressenti au plus profond de moi, que je ne pouvais plus vivre comme ça.
Je sais ce que certains d'entre vous pensent. que je suis sans doute un peu folle, qu'après un an, c'est ridicule.
Et je souris, oui, vous avez raison, mais surtout, je vous souhaite un dixième de ce que j'ai ressenti pour oser, pour prétendre émettre un avis et juger.
Et peu importe votre avis, je m'en contre balance comme de l'an quarante car j'ai compris seule.
J'ai saisi que ce ne serait plus la guerre, que c'était passé, que c'était comme ça oui, que je devais me débarrasser de tout ça pour ré apprendre à vivre.
Mais tu sais, il faut sacrément l'avoir décidé.
J'ai pas décidé ça dans ma tête, comme on décide de faire une lessive de couleurs.
Non, je l'ai ressenti au plus profond de mon petit buste. Et depuis que je l'ai décidé, que je lui ai dit, tu me crois, tu ne me crois pas, je vais mieux, beaucoup mieux même.
Il y a même des jours où je n'y pense plus, il y a même parfois des jours entiers sans que cela ne me fasse mal.
Ma parenthèse enchantée s'est un petit peu plus creusée, et mon cœur est plus léger et surtout, je souris beaucoup plus, je suis tellement moins en colère, première résolution.
Plus de guerre, non.
Parce-qu'au final, faire la guerre, être en colère, ça amène quoi... Le mal c'est à soi même qu'on se l'inflige et ça c'est pas possible.

Seconde résolution, j'ai arrêté de fumer encore.
J'ai mis un terme à cette addiction dégueulasse pour plusieurs raisons, vois-tu.
Déjà, parce-que je fumais tous les soirs sur ma terrasse et que je guettais toutes les voitures, au cas où quelqu'un viendrait me faire une surprise.
Sauf qu'on est pas dans une comédie romantique américaine, ici c'est la vraie vie, et à ma connaissance, personne n'est jamais venu me chanter une petite chanson du parking ou lancer des petits graviers sur ma baie vitrée pour me déclarer son amour ou me faire une petite blague.
donc maintenant que je ne fume plus, je ferme le store et comme ça, j'arrête de croire au père Noël ou à je ne sais quoi d'autre d'ailleurs.
Et puis, j'ai des projets, moi, Madame. Oui, oui, un projet  sportif complètement fou fou.
Je crois que comme beaucoup d'entre nous, j'ai besoin de défi, pour me sentir libre, pour me sentir vivante.
Et bizarrement, j'ai vraiment besoin de me faire mal, d'avoir mal.
Pour le coup, je vais pas me rater, mais quoi te dire?
Je n'ai plus mal au cœur, non, alors je vais me faire mal au corps, pour voir jusqu'où je peux aller, pour voir où se situent mes limites physiques, pour les repousser encore et encore et me sentir grandie de cet exploit.
Je ne sais pas pourquoi, je parle déjà d'exploit, j'ai toujours eu une confiance en moi surdimensionnée en matière de performance physique.
Je ne peux pas te l'expliquer.
Quoiqu'il en soit, j'ai commencé et j'y crois, j'en ai tellement envie.
Finalement, je ne sais pas toi comme tu as vécu 2016, mais moi, je crois que j'ai subi.
Je crois vraiment que j'ai fait ce que j'ai pu pour avancer, pour survivre, plus que pour vivre en fait.

Hormis les moments passés avec mes enfants, je n'ai pas la sensation d'avoir été heureuse, un peu oui, mais pas assez par rapport à ce qui va se passer en 2017.
Nous y voilà...Tout n'est définitivement pas perdu.
Au début, je n'y croyais plus non, mais maintenant, je te conseille de faire des projets, c'est sans doute la meilleure façon d'agir, moi c'est comme ça que je le vois et c'est comme ça que j'y crois.
J'ai déjà tout organisé dans ma tête tu parles...
Jusqu'en Juin, je m'entraîne. Cela va me prendre un temps fou, une énergie démesurée et je me sentirai libre, tellement libre.
Cet été, je partirai en vacances avec mes chatons, rien que nous 3.
Puis juste avant, j'achèterai une nouvelle voiture, on ne sera plus jamais rabord, quand on partira quelque part, on sera  top confort.
Puis entre temps, on aura des tas de tranches de vie, des tas de sourires et d'éclats de rires à 3.
On sera très très longtemps à 3, je crois, parce-que je crois, tu vois, qu'il n'y a personne encore aujourd'hui qui nous mérite nous 3.
Et puis entre temps, on mangera plein de glaces, et il y aura des fêtes aussi avec les copines, beaucoup de verres de blanc et de champagne, beaucoup de tapas, et de rouge à lèvres, et des jolies rencontres, j'espère avec des sourires ravageurs, et des regards ténébreux, des discussions engagés, et stimulantes intellectuellement parlant.
Une copine l'autre jour m'a soufflé dans l'oreille "2017, l'année de la quequette!", ce à quoi, tu te doutes, j'ai ricané pendant dix minutes.
Mais moi, je te le dis, einh, 2017 sera super chouette.
J'espère pouvoir faire le bilan, et te dire que cette fois ci, non, je ne me suis pas écroulée, je suis restée figée, droite comme un i, toujours digne, toujours garder la tête bien haute surtout, tu te rappelles.
J'espère pouvoir te dire que cette fois ci, oui j'ai agi sur ma vie.
Allez je te fais une bisette et on en reparle vite, très vite! Et sinon... Beth Ditto a tout compris elle aussi!

"One step closer and feeling fine
Getting better one day at a time
I'm moving forward with all of my might
I'm heading talk with a new state in mind
So I hold back tears
Move in the right direction
Face my fears
Move in the right direction" Move in the right direction. Gossip