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jeudi 5 octobre 2017

Si j'inversais

"I remember less and less, and mostly things that I regret
In my phone are several texts, from girls I've never met
And in the pocket of my jeans, are only coins and broken dreams
My heart is breaking at the seams
And I'm coming apart now" Bibiya Be Ye Ye. Ed Sheeran


Finalement, tous ces profils divers et variés me fatiguent. On en revient toujours à la même chose en définitive.

Qu'ils soient hédonistes et altruistes, menteurs et indécis, surfeurs et joueurs de guitare, sportifs et narcissiques, doux et insaisissables ou d'affreux goujats, pulvérisateurs de coeur, j'ai pas honte de le dire, tous, je dis bien tous, me quittent.
C'est un fait, globalement, parfaitement prouvé et prouvable.
Bon, soit, je pousse, je précipite, souvent, à la rupture mais quand même.
Et à chaque fois, c'est la même histoire, je pique ma crise, je me mets en colère, je dis tout ce qui me passe par la tête, et même si je ne le pense pas.
Ah, voilà, ce mot là, ça va lui faire les pieds, et ça aussi je vais le dire même si c'est pas vrai.
Après, je me calme, je me pose, je me dis que c'est pas si grave. qu'au final, personne n'est irremplaçable et que comme m'a si gentiment dit l'inspectrice, le jour de mon inspection, "ça ne va pas être difficile de retrouver quelqu'un" et paf un clin d'oeil...
Quand j'ai un petit coup de mou, je repense à cette phrase et ça me met en joie.
Quand j'ai un petit coup de mou, je pense aussi à la manière dont je vais me venger de l'inutile, la moche, la vilaine.
Un soir, où j'ai appelé Valérie en pleurant de désespoir, elle a élaboré un plan, ça a duré au moins 2 heures le coup fil, tant elle avait le sens du détail. On est partie dans tous les sens, ficelant, mettant au point notre plan, éclatant de rire grassement toutes les 3 secondes. 
Je ne sais pas si un jour, on le réalisera, je ne sais pas si un jour on grandira. 
Mais toujours est-il que c'est horrible et tellement drôle. Si délirant que lorsque j'ai le cœur au bord des larmes comme souvent, et que je pense à ce projet, je ris toute seule et ça me met du baume au cœur justement.
Et donc cette semaine, je ne te cache pas que j'avais quand même les boules.
J'ai réfléchi, tournant les faits, les hypothèses dans tous les sens. Je me suis une fois de plus promis de ne plus jamais m'attacher à qui que ce soit, puis finalement j'ai compris.
Je me souviens quand j'ai rencontré le goujat, je lui avais dit que je m'étais attachée à tous les garçons avec qui j'étais sortie, que j'y avais cru d'une façon ou d'une autre, et que souvent, pour ne pas dire pour la plupart du temps, je m'étais vautrée.
Puis voilà, c'est con, à 35 ans j'ai compris... Je suis tout simplement amoureuse de l'amour!
C'est donc ça, j'aime l'amour, j'aime les papillons, les palpitations, les jambes qui vacillent, les yeux qui brillent.
Et même si l'homme de passage auquel je m'intéresse, ne me correspond ,mais alors pas du tout, je suis capable de me persuader d'un truc. Je vais me persuader qu'il est gentil, ou qu'il est attentionné et qu'on ne peut pas tout avoir, même si physiquement, c'est pas non plus un rêve éveillé.
Je vais m'émerveiller d'une main caressée, d'un texto à deux balles, ou d'un joli regard, et bloquer sur un détail, n'importe-quoi. Une fois, c'était le parfum, la fois d'après l'humour décapant, puis après la chanson jouée à la guitare, ou les trapèzes.
Je sais que parfois, tu dois te dire que je suis grave, illuminée, voire même irrécupérable, mais peu importe, je suis parfaitement lucide, je sais me remettre en question et ce soir, justement, je sais que je suis comme ça, parce-qu'au final, je suis une femme.
Qu'en serait-il si j'étais un homme, ahaha! 
Je me suis demandée du coup, comment je serais si j'étais un type...
Y a des mecs amoureux de l'amour, comme le menteur indécis, justement, mais ces types là, c'est pas la virilité qui les étouffe, si tu vois ce que je veux dire!
J'ai envie de te dire, oui si j'étais un homme, oh je serais un gentleman, sans hésiter, un mec bien sous tout rapport.
Mais je crois qu'en fait, je serais redoutable... T'imagines, il existe peu d'hommes amoureux de l'amour, à moins d'avoir affaire à Julio Iglesias ou , Enrique même, c'est quand même un trait relativement omni absent de cette chère gente masculine.
Le rêve! Parce-qu'alors si j'ai bien appris quelque-chose, c'est qu'ils sont bien plus détachés et relax que nous (enfin moi).
Donc sans ce trait (j'aimerais dire) génétique plus qu'handicapant, oui je serais impitoyable.
Je ne sais pas si j'enchaînerai les conquêtes, à la manière de l'altruiste, je ne sais pas.
Quoiqu'il en soit, j'envisagerais les relations avec les gonzesses avec un recul, je te raconte pas.
Je me donnerais le loisir d'être difficile, parce-que je serais beau gosse (j'imagine que je ressemblerais à mon fils donc dans trente ans... Un pire beau gosse).
Déjà, ma fossette les ferait toutes tomber comme des mouches.
Je serais attentionné, juste ce qu'il faut, et je serais l'homme qui tombe à pic, ne laissant à aucun moment, ma proie penser que je m'enfiche ou que je butine ailleurs.
L'élégance, la galanterie seraient mes maîtres mots, mais point trop n'en faut.
Je serais fort, très fort, avec un tact, une tchatche, comme t'en as jamais vu.
Un petit côté caméléon, de façon à cumuler les points communs avec Madame. 
Et surtout lorsque je me lasserais, j'arriverais sans trop de soucis à rompre dans la joie et la bonne humeur, sans prendre un tas de remarques merdiques et désobligeantes dans le museau.
J'aurais évidemment du style, je ne m'habillerais pas comme un clodo, comme souvent cela peut arriver.
Et le style, mon style s'adresserait aussi à ma manière de m'exprimer et de me comporter.
Pas question d'avoir mauvaise réputation ou une liste de conquêtes à rallonges.
Je serais drôle, peut-être parfois un peu lourd, mais jamais vulgaire à la Jean-Marie Bigard, quelle horreur.
Je pourrais continuer le tableau des heures, parce que je crois qu'en fait, je suis en train de dresser le portrait de l'homme idéal.
Incorrigible je te dis.
Quoiqu'il en soit, si j'étais un mec, je m'autoriserais pas à pleurer, pour personne.
Plus jamais.

 


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